Tourisme
ecologique |
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La vallee des
chameaux
Après Aïn Al-Sokhna et Gouna
devenues par la force de la
modernité des hauts lieux du
tourisme de masse, la voiture avance
sur une route sinueuse au milieu des
montagnes de pierre jaunâtre Sahel
Al-Guemal, ou la Côte de la vallée
des chameaux, sur la mer Rouge. La
nature a l’air ici plus en colère
qu’ailleurs en Egypte. La côte, qui
est une réserve naturelle, a des
allures de terre aride et morte. Pas
une âme qui vive. Le silence est
maître des lieux. Pourtant, elle est
jonchée de détritus de tout genre,
des bouteilles et des sacs en
plastique et des déchets largués par
des navires de passage. Le décorest
austère et on a l’impression que
faune et flore
entament une lutte infernale et
quotidienne pour survivre sous un
soleil de plomb et face à une mer
qui n’a rien d’accueillant. Les
troncs d’arbres gisent ici et là
comme des fossiles rongés par le
temps. Des arbres morts qui ne
donnent pas l’impression de dormir
en paix. C’est comme si la vie
s’était retranchée dans la mer, se
protégeant derrière des carapaces de crustacés
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La vallee de
squatte
A quelque dix
kilomètres de là, la vie reprend ses
droits, à Charm Al-Louli, un golfe
tranquille et paisible squatté par
les garde-côtes qui y gardent les
bateaux confisqués de contrebandiers
ou de pêcheurs contrevenants. La
réserve de l’île de la vallée des
chameaux vaut le déplacement. En un
clin d’œil, vous avez l’impression
de débarquer dans un autre monde. Et
vous croyez découvrir les sensations des
premiers astronautes débarquant sur
la Lune. Cet espace lunaire paraît à
première vue mort et aride, parsemé
de coquillages. Mais en l’espace
d’un instant, vous découvrez la vie
sous vos pieds. Les coquillages se
soulèvent en un seul bataillon et se
dirigent vers la mer en rangs
dispersés. Des centaines de crabes
font leur voyage quotidien et
mystérieux de la mer à la terre sous
l’œil perçant d’un couple de faucons
paisiblesDu coup, vous vous sentez
de trop dans ce décor où vous n’avez
pas de place, avec autour de vous
une terre aussi plate que la mer qui
l’entoure et où n’a poussé qu’une
petite colonie de mangroves.
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Al-Galaane
De petites huttes
en bois abritent quelques membres de
la tribu des Ababda, des bédouins
qui se sont recyclés dans la pêche.
Pauvres et perdus dans ce nulle
part, ils sont néanmoins très
accueillants. Partager avec eux al-jabana,
le café dont ils ont le secret, est
en soi un délice.
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Abou-Ramad
qui se résume à quelques maisons de
fortune mais donne l’impression d’être un grand portail
sur un autre monde. Celui des
Becharias. Les sédentaires de cette
tribu sont installés dans ce petit
bourg où les enfants vont à l’école.
Le reste de la tribu, formé
essentiellement de vieux, n’a jamais
quitté la vallée de Wadi Eidib, au
pied de la montagne
Elba. Pour y arriver, il
faut emprunter des pistes longées
par des arbres et peuplées par les
oiseaux et les troupeaux. Au bout se
trouve Eidib, de loin apparaissent
quelques huttes colorées et quelques
personnes qui vaquent à leurs
occupations. Une terre plate où
prolifèrent les acacias.
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La montagne
Elba
Le réveil fut
dur et les préparatifs
encore plus, en vue de l’escalade de
la montagne Elba. Une légende des Becharias raconte que leurs ancêtres
y sont montés et ont été pétrifiés,
se transformant en pierre. C’est pour cela que
la montagne revêt un aspect sacré
pour eux. Ce ne fut pas une sinécure,
rien à voir avec l’escalade de
Sainte-Catherine où piste et
escaliers facilitent la tâche. Les
plus intelligents ont décidé après
quelques gros efforts de rebrousser
chemin. Après de longues heures de
bataille acharnée contre le roc,
nous arrivâmes au sommet alors que
le soleil plongeait dans l’horizon.
Quel cadeau de la nature après une
si grande fatigue ! Le silence de la
nuit accentuait la divinité du lieu.
Vous êtes maître de la montagne
isolée et heureusement oubliée des
circuits touristiques.
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pour plus de details |
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http://www.sis.gov.eg/Fr/ListTemplate.aspx?Category_ID=304 |
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